Homeshake, l’ex-acolyte de Mac Demarco, nous livre une discographie intéressante car diversifiée à chaque opus. Deux ans pile poil après son Fresh Air qui portait bien son nom (chroniqué ici), Peter Sagar, de son vrai nom, retente l’expérience avec son quatrième album nommé Helium.
Après avoir arpenté des sonorités yacht-rock, funk et R&B sur son disque précédent, le musicien montréalais s’attaque à un nouveau registre musical tout en excellant. Ici, il s’attaque au courant ambient et dream-pop et c’est avec son clavier Juno 60 et de ses synthés Casio qu’il mène son auditeur dans des contrées oniriques. A l’exception de la sublime et entêtante « Anything At All » avec ses notes de guitare en suspens et son interprétation renversante, Homeshake fait joujou avec son clavier chéri.
Entrecoupés d’interludes instrumentales (« Early », « Heartburn », « Trudi and Lou », « Salu Says Hi »), Helium sonne comme une ode à la procrastination et à ne rien foutre de sa journée. Fermez les yeux et laissez-vous emporter par la quiétude des morceaux comme « Like Mariah », « All Night Long » et autres « Just Like My ». Pour ce quatrième album, Homeshake nous invite à lâcher prise et abandonner nos tracas du quotidien avec ces treize morceaux plutôt farniente à l’image du plus expérimental « Another Thing ». Aussi bien diurne que nocturne, le montréalais se réinvente sans souci tout en laissant sa marque de fabrique qui prime encore.
Note: 8.5/10