On était sans nouvelles de White Lies depuis deux ans et demi après leur dernier album nommé Friends (chroniqué ici). Malheureusement, cet opus nous a laissé sur notre faim car c’était bien en-deçà de ce que nous proposait le groupe londonien mais on ne pourra pas leur blâmer pour autant. En ce début d’année, ils effectuent leur retour avec Five. Cette fois-ci ce sera la bonne, pas vrai ?
Le nouvel album s’ouvre sur un « Time To Give » qui s’allonge pendant 7 bonnes minutes. Et tout de suite, les doutes se dissipent car White Lies renie avec les débuts sans jouer au passéisme en incorporant des clavecins électroniques sous des influences pop baroque digne des années 1970. Une façon bien audacieuse d’annoncer leur retour et on n’est pas au bout de nos surprises avec la pop énergique de « Never Alone » qui suit mais encore les allures 1980 de « Tokyo » loin d’être ringardes.
Le groupe londonien renaît de ses cendres et c’est pour notre plus grand plaisir. Avec Five, ils reviennent à leur meilleur niveau alternant des ballades peu déplaisantes aux guitares acoustiques et claviers vintage (« Finish Line », « Kick Me ») et morceaux rythmés et fiévreux (« Denial », « Believe It »). Afin de marquer le coup une ultime fois, ils proposent une conclusion de haute volée avec « Fire and Wings » totalement noir et dense où les londoniens assurent un compromis entre coldwave et hard-rock. Donc je ne plaisante pas quand je dis que Five est assurément le meilleur album de White Lies depuis Ritual car une remise en forme s’est imposée pour le groupe.
Note: 8.5/10