Il aura fallu attendre trois ans pour le successeur de Big TV, le dernier album de White Lies en tête. Le groupe londonien s’est pris une douche froide lorsque cet opus n’a pas atteint le top des charts anglo-saxons et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Après avoir quitté le label Fiction Records, ils ont rejoint le label BMG pour marquer son véritable grand retour avec leur nouvel opus Friends autoproduit.
Et bien évidemment, White Lies reste égal à eux-mêmes et est coincé aux années 1980 grâce aux compositions rappelant énormément New Order, Depeche Mode ainsi que Talk Talk. Le résultat est sans équivoque avec des morceaux épiques et libérateurs comme « Take It Out On Me » et « Morning In LA » avec ces synthés qui prédominent l’espace. Le trio est énormément inspiré par la new-wave et il exploite ce genre de façon convenable comme sur « Hold Back Your Love » qui fera sortir la boule à facettes, « Right Place » et « Is Your Love Enough ? » faisant penser à du Chvrches.
On peut également citer la pop héroïque de « Don’t Want To Feel It All » avec son refrain dantesque et la voix solaire de Harry McVeigh quasi-époustouflante dessus ainsi que le rock élégiaque de « Summer Didn’t Change A Thing ». Mais il arrive que le trio arrive à se faire plus ténébreux comme sur « Swing » mais aussi à baisser la température de quelques degrés pour faire place à un peu plus de douceur comme « Don’t Fall » qui clôt cet opus. Le rendu général de Friends est plutôt sympathique grâce à son éclectisme mais manque tout de même un petit quelque chose pour rendre cet album inoubliable comme ses prédécesseurs. Arriveront-ils à reconquérir les charts ? Seul l’avenir nous le dira.
Note: 6.5/10