Qui a dit que les Français ne savaient pas faire de rock’n’roll chaud comme la braise ? Pas The 1969 Club en tout cas. Le trio renno-briochin mélange blues-rock, garage-rock, stoner et rock psychédélique comme ça lui chante et le résultat fonctionne à merveille sur ses deux premiers EPs, The Red Album en 2012 et Ivory en 2014. On parie qu’avec leur véritable premier album Ayahuasca soit dans la même trempe ?
Avec l’aide de Mike Lord à la production (Blood Red Shoes, Nick Cave, The Wytches…), Douglas (batterie, chœurs), Charlie (guitare) et Hermann Lopez (basse, chant) s’engagent à nous envoyer du lourd à travers ce premier album. Et c’est réussi dès l’entrée en matière nommée « We Are The Sun » aussi brûlante que la lave. Préparez-vous à une bonne dose de reverbs de guitare et de rythmiques lourds en tous genres avec les heavy et denses « Dead Man Walking » et « Super Green Magik » contrastant avec le très calme « VIII » où on s’attendait à une explosion sonique mais il en est tout autrement.
On prendra un malin plaisir à faire des comparatifs avec The Kills, notamment à cause de la voix énormément sexy de la chanteuse mais aussi avec The Dead Weather sur « Apes » et « Physical » aussi tenaces que vicieux. Ayahuasca est tout simplement un incroyable trip psychédélique où l’on n’a besoin ni de bédo ni d’acide pour planer sur l’épique « Valley of Death » jouant avec nos émotions comme les montagnes russes. Pourtant la sensation, c’est tout comme et c’est pour ça que The 1969 Club a réussi à nous inviter dans une traversée du désert à la fois fantasmagorique et onirique.
Note: 8/10