On se souvient tous de la claque que l’on s’est prise en 2016 lorsque YAK avait débarqué avec Alas Salvation (chroniqué ici). Le trio de garage-rock londonien a fait crier les décibels et briser les nuques de plus d’un avec leurs compositions bien agressives et féroces. La question est fatidique est la suivante: arriveront-ils à maintenir le cap avec leur successeur nommé Pursuit Of Momentary Happiness ?
Pour ce nouvel opus, YAK a attiré toute l’attention de Jack White qui les a signé sur leur label Third Man Records. On imaginait un petit trio de garage-rock agressif être passé à la moulinette par la maison de disques de Nashville réputé pour leur son blues-rock vintage. Et c’est exactement ce que l’on pensait, le groupe londonien effectue un parfait compromis entre leur son et celui du label, à l’image des titres arty comme « Bellyache » et « Fried » mélangeant grosses guitares et rythmes groovy implacables.
Et on n’est pas au bout de nos surprises avec ce Pursuit Of Momentary Happiness qui regorge pas mal de pépites. Plus étoffé et plus diversifié qu’Alas Salvation, YAK se lance dans une aventure musicale bien audacieuse avec en prime un « Words Fail Me » où Oliver Burslem joue les crooners bourrés sous un déluge de cuivres. Cette section cuivres effectue également son retour sur « Pay Off vs. The Struggle ». N’oublions pas non les plus apaisés « Layin On The Line » avec un couplet psychédélique du plus bel effet, la mélancolique « Encore » et la conclusion soulful nommée « This House Has No Living Room » conviant J.Spacemen de Spiritualized qui contrastent avec les plus énervés « Blinded By The Lies » et « White Male Carnivore ».
On ne peut pas s’empêcher de penser aux épopées d’Exile On Main St. à l’écoute de ce Pursuit Of Momentary Happiness riche en surprises et en ambitions musicales. Ce second opus montre l’inspiration de YAK à son zénith capable de n’être plus qu’un énième groupe garage-rock bourrin et cradingue mais que l’inventivité soit mise en avant.
Note: 8/10