YAK – Alas Salvation

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C’est une habitude qui ne changera jamais. Chaque année voit son lot de nouveaux groupes qui débarquent dans le game et qui sortent un album te retournant le cerveau. C’est le cas de YAK et leur premier album Alas Salvation complètement dingo et survolté ! Le trio garage-rock londonien composé d’Olivier Burslem (chant, guitare), Andy Jones (basse) et d’Elliot Rawson (batterie) s’est fait remarquer pour leurs sets endiablés et pour leur premier single « Plastic People » en 2014 toujours aussi efficace en diable. La question est la suivante: Alas Salvation est-il aussi incontournable et pêchu comme espérait le NME ?

Dès le premier titre court mais efficace en diable « Victorious (National Anthem) », YAK n’est pas là pour niaiser: des riffs de guitare riches en disto, une ligne de basse incontrôlable et une batterie déchaînée suffisent pour une sacrée entrée en matière sans oublier le chant hanté de Burslem. Et encore, ce n’est que le début: « Hungry Heart » et « Use Somebody » vous donneront envie de pogoter dans tous les sens et sans répit. Thee Oh Sees n’ont qu’à bien se tenir !

Au-delà du garage-rock tonitruant et incontrôlable, le trio bouffe à tous les râteliers mais le fait plutôt bien. Il n’est pas rare de les croiser dans des territoires psychédéliques sur les révoltés « Curtain Twitcher » et « Alas Salvation » ou des territoires carrément noisy sur le terrible « Harbour The Feeling ». Mais des fois, quand l’envie leur en prend, ils peuvent se faire plus soft notamment sur « Roll Another » et « Take It » étonnamment pop et calme ou encore sur la bedroom-pop planante de « Smile » où Andy Jones prend un malin plaisir à jouer les crooners démoniaques. Mais le morceau qui sort du lot, c’est bien sur la conclusion de huit minutes de « Please Don’t Wait For Me » où les londoniens nous offrent une pièce à la fois complexe mais maîtrisée où l’on passe d’une fougue totalement féroce quelque peu psyché à un final étonnamment acoustique qui contraste complètement avec l’ensemble général de l’opus.

Voilà donc pour Alas Salvation qui est bien parti pour être l’album garage britannique de cette année. YAK a le rythme dans la peau en crachant treize missiles soniques qui s’enchaînent sans temps morts où les riffs fuzzy et la batterie martiale vont droit au cœur et droit au but. Un très très grand disque bien survolté et abouti comme on en fait que trop rarement. Protégez bien votre nuque lors de leurs sets !

Note: 9.5/10

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