Benny Sings – City Pop

Cela faisait depuis fin 2015 que Benny Sings avait marqué à la craie blanche son énième classique nommé Studio (chroniqué ici). Le songwriter hollandais qui est un féru de soul, hip-hop avec une touche indie pop classe adore nous faire patienter pour nous proposer un disque attachant et efficace. Ce n’est pas pour rien que son sixième opus City Pop fut attendu au tournant.

Désormais signé chez Stones Throw, Benny Sings avait effectué son retour en novembre 2017 en nous dévoilant sa reprise pas du tout dégueulasse de « Passionfruit » de DRAAAAAAAAKE ????!!! (*à lire avec la voix de Soulja Boy*). Malheureusement, elle ne se trouve pas dans ce nouvel opus enregistré dans les quatre coins du globe (en même temps, c’est une reprise) mais au moins, le bonhomme n’a rien perdu de son charme. Toujours en flirtant avec la black music et la chill-pop qui a baigné sa musique depuis ses débuts, le néerlandais continue à nous enivrer à travers des morceaux somptueux et riches en groove nommée « Familiar », le rythme sautillant joué au piano de « Late At Night » et « Not Enough » qui a de quoi rappeler la classe d’un certain Mayer Hawthorne qui se trouve derrière ce titre au beatboxing.

Mais il n’y a pas que lui qui se trouve dans le casting de ce City Pop. Benny Sings peut également compter sur l’aide de Faberyayo sur la pop résolument 80’s de « Nakameguro » dont les gimmicks rythmiques rappellent quelque peu « Street Lights » de son album précédent mais également du canadien Mocky sur le groove élégant de « Duplicate » et Cornelius sur le délicieux « My World ». Même si la barre est nettement moins élevée par rapport à son prédécesseur, le néerlandais continue de nous envoûter avec des titres légers teintés d’une douce nostalgie comme l’introduction menée au piano « Everything I Know », « Summerlude » et « Dreamin' ».

Il suffit d’une dernière épopée vers le Soleil Levant vers le kitschissime « Softly (Tokyo) » pour que Benny Sings réussit son retour avec ce City Pop. Une fois de plus, l’hollandais possède son sens du groove chaloupé et ses ambiances romantiques qui continuent de faire mouche. Avec une discographie plus qu’impeccable, il serait peut-être temps d’accorder une importance pour lui, non ?

Note: 8/10