Martin Frawley – Undone At 31

C’est vrai que nous étions sans nouvelles de Twerps depuis quelques années. Le quatuor australien avait ouvert les premiers jours de 2015 sous les chapeaux de roue avec leur second opus Range Anxiety (chroniqué ici) et leur premier chez Merge Records. Sans que l’on ne connaisse la véritable raison, le groupe a disparu de la circulation. Jusqu’à cette année où Martin Frawley, leader du groupe, revient en solo avec un premier opus nommé Undone at 31.

Ici, Martin Frawley fait le bilan calmement en se remémorant chaque instant, parler des histoires d’avant comme si il avait 50 ans. Sauf qu’il a 31 ans et il est déterminé à faire un trait sur le passé du groupe pour aller de l’avant. Et cela s’entend sur des morceaux flirtant avec l’indie folk digne de Kevin Morby, Kurt Vile ou même de Steve Gunn comme l’introductif « You Want Me ? » lancée sur les chapeaux de route où notre hôte opte pour le chanter-parler. Il continue sur sa lancée avec d’autres perles allant de « End of The Bar » à « Chain Reaction » en passant par « Just Like The Rest » qui vaut son pesant d’or avec sa ligne de basse ronde.

Empruntant un virage à 90° en s’éloignant de la jangle-pop de son défunt groupe pour un son bedroom-pop-folk, Martin Frawley s’apprête à faire un nouveau départ et pour ce faire, il utilise sa plume pour se débarrasser de tout ce qui le tracasse. Le thème principal de cet opus est tout simplement une histoire d’amour bien trop illusoire où il place ses doutes envers sa dulcinée notamment sur « Something About Me » et sur « Lo and Behold ». En fin de compte, il décide de lâcher l’affaire afin de trouver une meilleure paix sur la conclusion magnétique du nom de « Where The Heart Is ».

Toutefois, la plume de l’ex-Twerps peut prendre une tournure plus symbolique par rapport à son ancien groupe où il clame haut et fort ses raisons de se réinventer en solo de la plus belle des manières. Comment faire son bilan de sa vie avec classe lors de la trentaine, il suffit d’écouter ce Undone at 31 tout simplement.

Note: 8/10