Il aura suffi d’une poignée d’EPs pour que le buzz autour de Le Superhomard prenne autant d’ampleur. Ce qui nous a séduit d’emblée chez eux, c’est leur pop psychédélique teinté de library music complètement intemporelle. Quelques mois après leur dernier EP, le groupe d’Avignon présente enfin leur tout premier album nommé Meadow Lane Park.
Prêtant gentiment les influences de Broadcast à Stereolab, Le Superhomard nous embarque dans un voyage pour le moins bucolique coincé dans les années 1960 et 1970. La touche Play appuyée et nous voilà quelques décennies en arrière avec des morceaux résolument vintage et psychédélique comme il était en droit d’attendre avec les atmosphériques « In The Park » qui ouvre le bal mais également « Elephant In The Room ». On sent nettement la différence entre les EPs et ce nouvel album et c’est au niveau de la production qui se veut plus épurée pour plus de plaisir auditif sans oublier la voix somptueuse de Julie Big.
Imaginez donc un crossover improbable entre Alice au Pays des Merveilles, la library music ou encore Electronic System dont l’influence se fait ressentir sur le morceau instrumental « Door After Door ». Le groupe de Christophe Vaillant brille à travers ses guitares claires et ses synthés analogiques qui résonnent à travers des morceaux comme « Springtime », « Snowflakes », « SDVB », « Black Diamond » et j’en passe. La seconde nouveauté par rapport aux EPs, ce sont des arrangements plus étoffés et pour le coup plus cinématographiques. Et on ne serait presque pas étonné d’entendre des influences morriconniennes sur la conclusion nommée « Back To Meadow Lane » où les cordes cinématiques viennent s’y greffer pour plus de douceur.
Avec Meadow Lane Park, Le Superhomard est attendu au tournant et signe un premier disque de haute qualité. Avec ces influences pop psychédélique et baroque, le groupe avignonnais s’impose avec force pour emmener son auditeur dans des contrées rêveuses et surréalistes.
Note: 9/10