The Coathangers – The Devil You Know

Lorsque Death Valley Girls n’est pas là, ce sont The Coathangers qui dansent. C’est chacun son tour, on va dire. Le trio d’Atlanta n’avait pas donné signe de vie depuis leur cinquième disque intitulé Nosebleed Weekend qui a fait saigner du nez pas mal de monde (chroniqué ici). Êtes-vous prêts à vous prendre un autre uppercut musical en leur compagnie ? Car voici venir leur successeur nommé The Devil You Know.

Une fois n’est pas coutume, on refait connaissance avec la hargne et la bonne énergie qui caractérise The Coathangers. Leur mission est de distribuer des bastos partout où elles passent et c’est ce qu’elles tentent de faire à travers des tueries garage-punk hargneux de « 5 Farms » et du menaçant « Crimson Telephone » qui suit juste après. Une fois de plus, le tandem vocal composé de Julia Kugel plus doux et de Stephanie Luke plus rugueux fait son effet tandis que leur style musical bien rentre-dedans leur va à ravir sur des brûlots comme « Step Back », « Stranger Danger » aux allures de L7 et autres « Memories » à la ligne de basse irrésistible.

Mais plus on s’intéresse au cas The Devil You Know, plus on se rend compte que l’heure n’est pas tout à fait à la fête, bien au contraire. A côté des morceaux poppy comme « Bimbo », The Coathangers signe ici leur disque le plus engagé de leur discographie et il n’y a qu’à écouter « Hey Buddy » qui critique les donneurs de leçon et la bienpenséance à tort et à travers pour s’en apercevoir. Mais le titre le plus fort du disque restera tout de même l’attaque vicieuse nommée « F The NRA » qui fustige à tout và la politique des armes à feu aux Etats-Unis et les bavures qui y engendrent et c’est dire qu’elles n’y vont pas de main morte.

S’achevant sur l’étrangement doux « Lithium », The Coathangers dévoile une facette plus pop et plus politique de leur musique, ce qui n’est pas déplaisant algré tout. Les trois mamzelles d’Atlanta continuent de balancer leurs revendications en pleine gueule comme un cocktail molotov sur la face de l’Amérique sans tomber dans les clichés du riot grrl pour autant. Un sixième disque efficace en diable.

Note: 7.5/10