Et on continue notre exploration de la scène emo américaine qui continue de fleurir au fur et à mesure. Direction Atlanta pour partir à la rencontre du quatuor worlds greatest dad (sans majuscule parce que c’est la norme, paraît-il). Le groupe est formé par Maddie Duncan et est partagé entre pop-punk et indie rock et avait publié un premier EP nommé Boredom Blues en 2015. Trois ans plus tard, les voici attendu au tournant avec leur premier album nommé get well soon (encore sans majuscule).
A l’écoute de ces douze morceaux que composent ce get well soon, on a l’ultime conviction que worlds greatest dad se débrouille plutôt pas mal lorsqu’il s’agit de balancer des hymnes emo et indie punk classiques. Ainsi, nous voilà débarqués dans les années 1990-2000 avec des titres bien fougueux allant de « new recording 3 » à « healthy living » en passant par « asshole song » et « fireworks ». Impossible de ne pas penser à The Hotelier et Tigers Jaw à l’écoute de « laughing (when you’re smiling) » et de « ciggies », ça c’est pour les influences.
Même si worlds greatest dad nous offre pas grand chose de nouveau en matière d’emo, on peut en revanche se tarder sur les textes de Maddie Duncan qui sont partagés entre l’envie d’aller mieux et ses démons qui ne cessent de la tourmenter. Ici, elle est tantôt championne de la procrastination sur « cough » tantôt auto-destructive sur « song for mogis » ou désintéressée par les passions qui l’animaient autrefois sur « dad jeans ». On peut en dire autant sur son interprétation riche en émotions comme sur la conclusion agressive du nom de « liminal space ».
get well soon se veut être un document pour notre hôtesse d’Atlanta comme étant un chemin tortueux vers le bonheur. Peut-être qu’en se démarquant de ses influences, worlds greatest dad arrivera à se faire une place sur la scène emo actuelle.
Note: 7.5/10