L’année 2018 est placée sous le signe du queer attitude. Après Janelle Monaé, Troye Sivan ou encore Olly Alexander de Years & Years, c’est au tour de SSION (prononcez « shun ») de faire son retour. De son vrai nom Cody Critcheloe, le musicien new-yorkais retrousse ses manches avec son nouvel album tout simplement nommé O.
N’y voyez aucune allusion avec Olivier Marguerit mais SSION décide de sortir le grand jeu avec sa pop protéiforme traversant les décennies précédentes sans souci. Et c’est sans compter sur l’aide de Sam Mehran et de Nick Weiss à la production. Entre rythmiques dansantes, allures riot grrl et contrées expérimentales, le new-yorkais n’a pas froid aux yeux sur des titres piquants comme « Big As I Can Dream », « Comeback » et Inherit ».
Il en résulte un O aussi bien arty que trash où les allures queer peuvent prendre des moments percutants si l’on prend en compte la liste des invités qui se bousculent tout au long de ce nouveau disque. SSION n’hésite pas à inviter la crème de la crème comme Ariel Pink sur « At Least The Sky Is Blue » ainsi que Roisin Murphy sur un « The Cruel Twirl » que n’auraient renié une certaine Madonne de la période Erotica ou bien même Sky Ferreira et Patty Schemel, batteur de Hole aux allures d’Avril Lavigne sur « 1980-99 ».
Que ce soit sur le bien trop sexuel « Dogs Of Asphalt » conviant Contesa Stuto, Jennifer Herrema et Melissa Burms ou la conclusion taillée pour les clubs qu’est « Heaven Is My Thing Again » avec MNDR, Ian Isiah et Jametatone, O est une fête bien déjantée et trash célébrant la culture queer dans toute sa splendeur. Une fois de plus, SSION n’a pas froid aux yeux.
Note: 8/10