Jenny Lewis – On The Line

Depuis la parution de son dernier album The Voyager en 2014, Jenny Lewis n’est pas restée là à ne rien faire. En effet, l’ex-membre de Rilo Kiley avait monté quelques projets en parallèle comme Jenny and Johnny ou bien le trio éphémère NAF (chroniqué ici) et a collaboré avec EZTV, She & Him ou bien même King Tuff. Mais l’heure est venue pour l’américaine de préparer son grand retour en solo avec On The Line.

Cinq années séparent cet opus et son précédent mais Jenny Lewis reste toujours droite dans ses bottes. Produit aux côtés Beck, Shawn Everett et le R. Kelly de l’indie rock que j’ai nommé Ryan Adams (qui est officiellement exclue de la communauté pour comportements outranciers), la musicienne nous entraîne dans son jardin secret nous raconte ses péripéties californiennes. Son mélange d’indie rock et d’alternative country reste toujours captivant et envoûtant que ce soit sur l’introduction aux arrangements de cordes somptueux nommée « Heads Gonna Roll » (avec en prime Ringo Starr derrière les fûts) et les allures de Fleetwood Mac sur « Red Bull & Hennessy ».

Une fois de plus, on reste touché par les textes plus vrais que nature aux allures de storytelling de Jenny Lewis qui brillent de nouveau sur « Wasted Youth » mais encore « Hollywood Lawn » où elle s’ouvre sur son passé. Tandis que The Voyager détaillait sa relation avec son père décédé, On The Line retrace sa relation conflictuelle avec sa mère et comment elles ont réussi à aller de l’avant avant que cette dernière soit emportée par le cancer sur des plus touchants « Dogwood », »Party Clown » ou les airs groovy de « Little White Dove » rappelant Midnite Vultures de Beck. Bien entendu, ce dernier laisse sa patte sur les allures space-rock de « Do-Si-Do » résolument euphorique laissant une chance à l’ex-Rilo Kiley de briller une fois de plus par son interprétation sobre et solennelle.

Sur On The Line, Jenny Lewis revient de nouveau à la hauteur et arrive à faire un trait sur son passé tumultueux. A l’heure où des moments douloureux font surface, elle réussit à tourner la page et n’hésite pas à glisser quelques notes d’humour noir afin de surmonter ces épreuves tant bien que mal. Une fois de plus, elle continue de tutoyer les sommets.

Note: 8/10