Après deux grands albums qui ont réveillé la scène indie rock de Liverpool, à quoi s’attendre avec Circa Waves ? Après un Young Chasers explosif en 2015 (chroniqué ici) et un Different Creatures plus sombre deux ans plus tard (chroniqué ici), il était temps pour la bande à Kieran Shudall de passer à la vitesse supérieure. Le rendez-vous est pris à la même période deux années plus tard avec leur troisième disque What’s It Like Over There ?
Fini la fougue juvénile du premier album ou du rock alternatif sombre et mature du second disque, Circa Waves emprunte un virage à 90° qui pourra déstabiliser plus d’un. What’s It Like Over There ? ira plonger dans la pop pure et dure, voire totalement apaisée par rapport à ses prédécesseurs. Passée la petite introduction instrumentale, ce virage est totalement assumé à travers des morceaux sentant bien trop le FM que sont « Sorry I’m Yours » avec la basse dominante de Sam Rourke ainsi que le rythme puissant et clinquant mené à la batterie mais également « Times Won’t Change Me » au piano martelé et à la rythmique quasi-groovy qui suit.
Les guitares se font moins agressives qu’auparavant. Pire, elles sont placées en second plan au profit des pianos et de petites touches électroniques sur What’s It Like Over There ? Toutefois, Circa Waves s’en sort du mieux qu’il peut avec le dansant « Movies » mais aussi les ballades romantiques aux allures 80’s faussement ringardes de « Me, Myself and Hollywood », le lourdingue « The Way We Say Goodbye » ou bien même les sonorités dignes de The Beatles sur « Passport ».
Après un « Motorcade » mené aux synthés, les guitares reprennent petit à petit le dessus avec la conclusion on ne peut plus fougueuse du nom de « Saviour » flirtant avec le glam. Pour ce troisième opus, Circa Waves continue leur bonhomme de chemin et leur maturité et ce malgré leur virage musical qui peut parfois leur desservir.
Note: 7/10