Circa Waves – Different Creatures

Il y a deux ans pile, Circa Waves avait frappé un grand coup avec leur premier excellent album Young Chasers (chroniqué ici). Et comme tout nouveau groupe indie rock britannique s’en suit les acclamations du public et de la presse ainsi qu’une tournée triomphale et les quatre gars de Liverpool n’y ont pas échappé. Deux ans plus tard, Kieran Shudder et sa bande rempilent avec un second opus Different Creatures dont la qualité reste constante.

Si vous cherchez de l’indie rock énergique et mélodique, vous êtes à la bonne adresse. Sauf que Circa Waves a décidé de muscler un petit peu plus son jeu en incorporant des sonorités beaucoup plus heavy et plus sombres surtout aux riffs des guitares. Ainsi, ils placent la barre encore plus haute avec des brûlots frénétiques allant de « Wake Up » à « Out On My Own » où les mélodies nerveuses rentrent dans le crâne afin de ne plus jamais en ressortir.

Évoquant tantôt The Strokes et Arctic Monkeys qui sont leurs influences primaires tantôt Foo Fighters et Queens of The Stone Age, Circa Waves paraît plus inspiré que jamais avec les nerveux mais imparables « Stuck », « A Night On The Broken Tiles » et autres « Without You ». Fort heureusement, ils réussissent à calmer la tendance avec un « Different Creatures » plus pop évoquant la gestion des réfugiés syriens par le gouvernement britannique sans oublier l’intermède acoustique relativement calme et mélancolique de « Love’s Run Out » survenant en plein d’album alors que l’on aurait imaginé en toute fin d’opus. Au final, ce sera la conclusion doucement rétro du nom de « Old Friends » qui viendra clore la grande messe en toute finesse.

Afin de ne pas tomber dans le vilain défaut du « sophomore jinx », Circa Waves a opté pour un son plus nerveux, plus alternatif et plus sombre que la fougue juvénile de Young Chasers. Ce second album montre que le groupe de Liverpool veut en découdre et revendique désormais leur nouvelle identité qui leur va comme un gant. Reste à savoir ce qu’ils vont nous réserver pour la suite.

Note: 9/10