King Gizzard & The Lizard Wizard – Fishing For Fishies

Maintenant qu’ils avaient rempli leur objectif en 2017 en nous offrant cinq disques dont une majorité a figuré dans le Top des meilleurs albums de cette année, il était temps pour King Gizzard & The Lizard Wizard de souffler un tout petit peu. La déjantée et prolifique formation australienne de Stu MacKenzie n’avait donc rien publié l’année dernière exceptée une tournée dantesque qui fut mémorable pour certains d’entre nous. C’est donc cette année qu’ils reviennent avec leur quatorzième disque intitulé Fishing For Fishies.

A chaque album de King Gizzard & The Lizard Wizard où on peut identifier à un épisode de Friends (« celui avec des instruments micro-tonales », « celui avec des chansons qui se rejoignent comme un loop », « celui avec Mild High Club », « celui avec un opéra-rock futuriste déjanté » etc…), on se demande toujours à quoi s’attendre. Après avoir exploré le metal, le free-jazz, le rock progressif, le groupe rock psychédélique décide de s’attarder à un nouveau registre musical qu’est le blues. Stu MacKenzie et ses compères dans des contrées bluesy ? Attendons de voir ce que cela donne.

La touche Play appuyée et King Gizzard & The Lizard Wizard n’a pas perdu leur énergie débordante. Ne vous attendez pas à un disque blues à proprement parler avec eux. On retrouve ces influences sur des morceaux sentant bon les paysages ruraux comme le morceau-titre introductif mais également « The Bird Song », « The Cruel Millenial » mais également sur « Real’s Not Real » avec des solos d’harmonica à gogo mais Fishing For Fishies dérive sur certains moments. C’est avec des titres comme « Boogieman Sam », « Plastic Boogie » sans oublier sa conclusion nommée « Cyboogie » où ces influences boogie se font ressentir sur ces titres plutôt festifs et déjantés s’éloignant quelque peu du virage qu’a voulu entreprendre le groupe.

Il ne fait aucun doute que King Gizzard & The Lizard Wizard s’est (un peu trop) éclaté sur ce Fishing For Fishing. Celui où le groupe a tenté de faire un album de blues teinté de boogie pour un résultat bien exubérant pourra faire pâle figure face à leur discographie monstre mais n’entrave en rien la liberté créative de ces Australiens qui sont devenus une institution en matière de rock psychédélique.

Note: 7/10