Nick Murphy – Run Fast Sleep Naked

L’année 2019 est également placée sous le retour de Nick Murphy. Si, vous voyez bien de qui je parle, ne jouez pas aux ignorants. Je parle de feu Chet Faker qui avait signé son premier album sous ce pseudonyme nommé Built On Glass contenant les tubes comme « 1988 » et « Talk Is Cheap » qui lui a valu une reconnaissance mondiale monstre. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et le bonhomme australien qui a toujours gardé sa barbe revient cette année avec son successeur tant attendu du nom de Run Fast Sleep Naked.

Ce nouveau disque fait donc suite à un voyage introspectif qu’a entrepris Nick Murphy durant toutes ces années d’errance. Il en résulte ainsi un Run Fast Sleep Naked qui témoigne de sa maturité musicale et de sa volonté d’explorer de nouveaux genres musicaux comme bon lui semble. Enregistré pendant de longues années sur les quatre coins du globe, il a enrôlé Dave Harrington pour la production et sa patte se fait bien entendre sur ses productions beaucoup plus organiques avec l’introduction nommée « Hear It Now » ou bien même « Sanity » qui montre notre hôte qui se confie sur ses luttes intérieures et contre sa santé mentale qui lui joue des tours.

Run Fast Sleep Naked vaut le détour pour son côté versatile. On peut apprécier l’interprétation de Nick Murphy où il élargit sa palette sur des contrées Americana sur « Henry Takes Drugs On The Weekend » ou plus rock avec « Sunlight » et « Yeah I Care » sans négliger pour autant le côté soulful avec « Novacaine and Coca Cola » et « Never No » qui fait intervenir les cuivres. Les cordes ne sont pas en reste non plus avec ses arrangements somptueux de la conclusion nommée « Message You At Midnight » montrant toute la complexité de l’oeuvre qui est à l’image de la psychologie de son auteur qui vient de sortir de sa traversée du désert.

Note: 8/10