Tim Hecker – Anoyo

A la rentrée dernière, Tim Hecker avait séduit son entourage avec son dernier album en date nommé Konoyo (chroniqué ici). Ici, le producteur canadien nous a embarqué dans une odyssée ambient gentiment post-apocalyptique composée d’instruments ancestraux japonais. Huit mois plus tard, il nous présente ainsi son frère jumeau nommé Anoyo.

On reste ainsi au Japon mais à une différence près. A l’instar de son grand frère qui fut plus torturée et sombre, Anoyo qui fut enregistré durant les mêmes sessions de Konoyo s’avère plus lumineux. Composé de six titres, Tim Hecker imagine un monde en train de renaître avec toujours sa marque de fabrique ambient qui a fait son succès comme l’introduction quasi-spirituelle de neuf minutes intitulée « This world » où une fois de plus le gagaku est mis en avant. On sent tout de suite une facette plus apaisée et plus claire à l’écoute de « Is but a simulated blur » et de « Into the void » qui font écho au disque précédent.

Après des percussions sourdes et hypnotiques de « Not alone », on repart sur des bonnes bases avec une conclusion des plus libérées nommée « You never were ». Même si l’on atteint des sommets contrairement à son grand frère, Anoyo est une preuve supplémentaire que Tim Hecker reste un des musiciens ambient les plus inspirés à chaque thématique.

Note: 8/10