A.A. Bondy – Enderness

Cela faisait huit ans qu’A.A. Bondy n’avait pas publié de disque depuis son fameux Believers. Il faut dire que nous étions en manque de compositions du natif de l’Alabama, c’est dire. Et bien trêve de patience car le voici enfin de retour avec un nouvel album intitulé Enderness avec pas mal de changements au programme.

Enderness voit notre hôte abandonner les territoires folk qui avaient alimenté sa musique depuis le début de sa carrière pour des ambiances musicales plus synthétiques. Ce changement musical se fait entendre à travers des titres doucement mélancoliques à l’image du titre d’ouverture nommé « Diamond Skull » ou encore « In The Wonder », « The Tree With The Lights » et « I’ll Never Know ». Enregistré et mis en boîte juste avant que sa maison soit détruite par la grande incendie qui a ravagé la Californie l’été dernier, on arrive à déceler la psychologie bien fragilisée d’A.A. Bondy à travers des ritournelles douces-amères à l’image de « Killers 3 » et de « Fentanyl Freddy ».

Avec une intimité rare à mi-chemin entre Chris Isaak et Father John Misty, A.A. Bondy arrive à nous émouvoir à travers ce voyage paisible et nostalgique où il se met à nu face à ses imperfections. Que ce soit sur le plus organique « #LostHills » ou sur les enivrants « Images Of Love » et la conclusion, le natif d’Alabama publie son plus bel album à ce jour.

Note: 9/10