Vous vous souvenez de Los Angeles Police Department ? Je ne parle pas de la police municipale de la ville, vous vous en serez doutés mais du projet musical de Ryan Pollie. En l’espace de deux albums (chroniqués ici et ici), l’auteur-compositeur-interprète de Los Angeles (au cas où vous doutez) s’est créé une petite place sur la scène bedroom-pop avec ses compositions touchantes et mélodiques. Cette année, il se réinvente et revient sous son véritable nom.
En deux albums, il s’en est passé des trucs du côté de Ryan Pollie. Entre relations complexes avec ses parents et son cercle, une rupture amoureuse qui l’a cloué au sol et pour couronner le tout, la bléomycine qui vient pointer le bout de son nez. Une personne lambda aurait pu être au bord de rouleau mais pas notre hôte qui a réussi sa chimiothérapie et est prêt à en découdre en musique. Prenant un virage à 90°, on s’éloigne de la bedroom-pop des débuts pour une virée plus country-folk, Ryan Pollie se sent renaître tout au long de ces huit morceaux que composent le morceau. Oui, je n’ai pas pris en compte l’intro et la conclusion interprétés par une chorale.
Une ambiance religieuse plane tout au long de ce troisième opus tant Ryan Pollie est à la quête de la rédemption. Que ce soit sur des titres comme « Aim Slow », « Get Better Soon » ou encore « Only Child », on plonge dans une ambiance bucolique presque innocente avec ses arrangements précis. Bien que les influences dignes de Sparklehorse et de Neutral Milk Hotel qui avaient baigné son univers musical sont nullement présentes, il ne fait aucun doute que le californien renaît de ces cendres et touche le Ciel avec des ritournelles folk à l’image de « Raincoat », « Stereo » (avec son introduction en français, merci pour la dédicace) ou bien même de « Eyes of Vermont ». Il est temps de lui souhaiter un bon retour sur la scène.
Note: 7.5/10