Cela fait un petit bout de temps qu’Edgar Déception s’est construit une petite notoriété dans le monde de l’indie rock underground parisien. Écumant les salles parisiens de fond en comble, le groupe possède un amour infini pour les années 1990 et il nous le prouve avec leur premier album intitulé Décès qui est loin d’être morbide ceci dit.
Se vantant de faire du punk fragile voire du progressive doggo-wave, la musique du trio parisien convoque les spectres d’Eels et de Sebadoh sur ces dix morceaux. S’ouvrant sur l’invitation au voyage nommée « Edgar part en voyage d’affaires » au départ faussement folk, Edgar Déception impressionne tout au long avec des morceaux résolument indie rock/pop-punk lo-fi comme « Big Fat Train » et « À chérence tout risque ». Les harmonies vocales sont présentes tout comme les instrumentations étoffées.
Entre pop claire sur « Ouch » et alternances d’anticyclone et dépression sur les ascenseurs émotionnels de « Is My Youth Just Ending », « Edgar la fanfare » ou bien même la pièce maîtresse de 7 minutes de « Top 10 Best Friends », Edgar Déception nous en fait voir de toutes les couleurs. Aussi bien tendre que rentre-dedans, on prend plaisir al planer et à galoper comme bon lui semble jusqu’au coup final nommé « Edgar ne reviendra jamais ». Avec une telle précision au niveau des compositions et des arrangements résolument lo-fi, le trio parisien a définitivement mis son auditeur en PLS.
Note: 8.5/10