Hot Chip – A Bath Full Of Ecstasy

Depuis leur dernier album en date nommé Why Make Sense ? (chroniqué ici), on avait cette sensation que Hot Chip était un peu sur la pente descendante. Malgré la présence de titres plutôt sympathiques et mémorables, ce disque nous a laissé un peu sur notre faim et avait un léger goût d’inachevé. Il en est de même pour les albums solo d’Alexis Taylor et de Joe Goddard. Vont-ils inverser la tendance avec leur nouvel album A Bath Full Of Ecstasy ?

Avec ces neuf nouvelles compositions, Hot Chip continue de creuser le sillon du dancefloor. Et le premier titre « Melody of Love » viendra confirmer cette tendance et suit la lignée de cet album prédécesseur avec ce sample de gospel en fond. On peut en dire autant pour les autres morceaux aussi bien dansants que nostalgiques que sont « Spell » et « Echo » qui prolongent quelque peu le plaisir sans oublier le chant toujours aussi charismatique d’Alexis Taylor qui a même parfois recours à l’Auto-Tune sur le refrain du morceau-titre sans sonner incongru.

On a tendance à penser que Hot Chip relève un peu le niveau sur ce nouvel album riche en contraste. La bande à Alexis Taylor et Joe Goddard peut remercier Philippe Zdar disparu bien trop brutalement mais également Rodaidh McDonald à la production qui nous donnent des moments pour les moins incroyables. Pour la première fois, ils arrivent à toucher aux influences dignes du label DFA sur la Chicago house entraînante de « Hungry Child » que l’on mettra au même piédestal que « Need You Now » de l’album précédent mais encore les allures dignes de Pet Shop Boys de « Positive ». Un peu de douceur viendra s’y greffer avec la symphonie synthétique qu’est « Why Does My Mind » avant de repartir de plus belle avec « Clear Blue Skies » et « No God ».

En fin de compte, A Bath Full of Ecstasy rectifie quelque peu le tir en nous proposant un disque plus accessible. Loin d’être une messe hippie, Hot Chip arrive à se complaire dans leur mélancolie euphorique en imposant sa patte toujours aussi indélébile après plus de deux décennies.

Note: 7.5/10