On peut dire en toute sûreté que le dernier album solo de Jack White était une véritable erreur de parcours. Boarding House Reach (chroniqué ici) partait dans tous les sens et en couilles complètes pour un résultat complètement hideux. Toutefois, les critiques négatives étaient justifiés à l’égard d’un album dont personne n’a vraiment envie d’entendre parler. Alors pour rectifier le tir, il ressuscite un de ses groupes phares. The Dead Weather ? The White Stripes ? Et non. Je parle de The Raconteurs qui revient après 11 années d’absence avec leur troisième opus nommé Help Me Stranger.
Lui ainsi que Jack Lawrence, Brendan Benson et Patrick Keeler en remettent une couche pour ce second disque qui sent le garage-rock bluesy comme on aime. Parce que The Raconteurs, c’est bien plus que leur tube « Steady As She Goes » de 2008 et ils nous le prouvent avec d’autres morceaux aux inspirations très sixties comme l’introduction nommée « Bored And Razed » rappelant faussement The Kinks. Voilà une plutôt bonne mise en bouche car voici venir des missiles plus rock comme les musclés « Don’t Bother Me », « Living A Lie » et « Sunday Driver » aux riffs bien efficaces comme on aime. On est agréablement surpris d’entendre un Jack White plus inspiré et en parfaite harmonie avec son comparse Brendan Benson.
Help Me Stranger se veut aussi bien percutant que tendre selon les morceaux. The Raconteurs n’hésite pas à déceler un soupçon de mélancolie par moments avec entre autres « Only Child » frôlant la folk et « Shine A Light On Me » avec sa mélodie au piano lumineuse. Entre deux tueries bluesy comme « What’s Yours Is Mine » et « Now That You’re Gone », on a affaire à de l’originalité avec cette reprise speedée et moderne de Donovan qu’est « Hey Gip (Dig The Slowness) » avec un solo de guitare de Jack White remplaçant l’harmonica. Après ce tour de passe-passe, une conclusion plus mélancolique viendra pointer le bout de son nez et elle se nomme « Thoughts And Prayers » pour un doux moment d’extase.
Avec Help Me Stranger, The Raconteurs mise tout sur le retour aux sources. Il ne fait aucun doute que le tandem White/Benson reste au top de leur forme et plus puissant que jamais.
Note: 7.5/10