James Yorkston n’est pas un nom que l’on ressort lorsque l’on évoque la scène musicale écossaise et c’est pourtant bien dommage car il mérite plus d’attention. Présent depuis plus d’une décennie, l’auteur-compositeur-interprète possède une discographie constante remarquable par sa superbe mélancolie. J’en veux pour preuve son dernier album intitule The Route To The Harmonium.
Chaque disque de James Yorkston est une invitation au voyage et ce neuvième album très intimiste produit par David Wrench ne déroge pas à la règle. Ses ballades indie folk truffés d’arrangements baroques et de nappes synthétiques discrètes sont sa spécialité et elles font légion avec notamment les trois premiers titres qui ouvrent le bal montrant toute la versatilité et le talent du musicien. Une fois de plis, le voyage risque d’être mémorable.
Il arrive tout de même à James Yorkston de prendre des risques. Ainsi sur des titres comme « Shallow » où il accélère le rythme et sur « My Mouth Ain’t No Bible » et « Yorskton Athletic » qui frôle les accents krautrock. Pour le reste, il sait faire pleurer les chaumières à coup de ballades romantiques dignes de Sufjan Stevens avec « Solitary Islands All », « The Villages I Known My Entire Life » et autres « Oh Me, Oh My » où sa voix cristalline continue de résonner au loin. The Route To The Harmonium porte bien son nom car notre hôte écossais a décidé d’emmener son auditeur vers un voyage harmonieux et sans fausse note.
Note: 8/10