Ce n’est plus un secret pour personne mais (Sandy) Alex G est devenu une référence de l’indie rock de cette décennie. On l’avait laissé avec son sublime album Rocket paru en 2017 (chroniqué ici) qui l’a permis d’acquérir une notoriété. Le collaborateur de Frank Ocean revient nous envoûter une fois de plus avec son neuvième opus intitulé House of Sugar.
Nous voilà plongés dans un conte de fées à l’écoute de la sublime introduction nommée « Walk Away ». A partir d’une mélodie dissonante, Alex Giannascoli nous hypnotise à travers cette incantation au fur et à mesure. De quoi démarrer cet album en trombe avec le bucolique « Hope » qui est remarquable pour sa mélodie céleste ainsi que le pur « Southern Sky » avec sa mélodie au piano et le côté freak de « Gretel » mettant en avant le mal-être adolescent de son auteur.
Très vite, (Sandy) Alex G ira diversifier sa palette musicale et cela s’entend à travers des moments instrumentaux quelque peu expérimentaux avec « Project 2 » qui sonne comme une démo inachevée ou encore « Bad Man ». Les accents électroniques prennent le dessus avec « Taking » et « Near » avant que la voix ultra-trafiquée du musicien de Philadelphie prenne le dessus sur « Sugar ». Suite à ce détour quelque peu incongru, on revient à des compositions plus contemplatives rappelant la grâce du regretté Elliot Smith avec « In My Arms » et l’attachant « Crime » mettant au premier plan la plume personnelle et inventive de notre hôte.
Après une conclusion live nommée « SugarHouse » et son solo de saxophone attachant, (Sandy) Alex G continue de nous fasciner avec ses contes surréalistes et de repousser les limites de la bedroom-pop/indie folk. House of Sugar est un autre manifesto du talent incommensurable de l’éternel collaborateur de Frank Ocean et il compte ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Note: 9/10