Pour ceux qui suivent la scène indie bruxelloise, vous remarquerez sûrement que Boris Gronemberger est une sacrée pointure. Membre de V.O., il a également officié aux côtés de Girls In Hawaii et de Françoiz Breut mais a également travaillé dans les spectacles de danse entre autres. Aujourd’hui, il revient avec son projet River Into Lake et un album à la clé nommé Let The Beast Out.
Ce qu’on retient de l’univers musical de River Into Lake est une fusion entre indie pop et allures synthpop avec un soupçon de jazz et de touche orchestrale en prime. Faisant la part entre les boîtes à rythme analogique et les synthétiseurs, Let The Beast Out promet d’être un voyage vers la pop volcanique comme l’atteste des morceaux méticuleux et millimétrés comme « The Book On Your Chest » qui ouvre le bal mais également les allures résolument 80’s de « Between » qui suit mais encore la précision mécanique de « Misunderstanding ».
Cet album est remarquable aussi bien pour ses moments imprévisibles que pour ses sonorités travaillées et recherchées. On peut facilement passer de la grâce digne de Prefab Sprout avec « Fiberglass » à des moments de pure beauté avec « Downstairs » et « Devil’s Hand » sans aucun souci avec comme fil conducteur la maîtrise de Boris Gronemberger. Il ne manque plus qu’une hypnotique conclusion de huit minutes intitulée « Dig Your Own Way » en lorgnant vers le space rock avec ces cuivres et guitares qui se répondent harmonieusement. En soi, Let The Beast Out nous offre une grande leçon de pop volcanique avec un musicien toujours inspiré et libre dans sa démarche.
Note: 8/10