En l’espace de quatre albums, Trentemøller est devenu la référence en matière d’electronica raffiné. Et même si son dernier album Fixion paru en 2016 n’a pas réellement rencontré le succès escompté, le musicien danois reste égal à lui-même avec ses compositions cinématographiques et originales. Et cet univers justement, on le retrouve avec son nouvel opus intitulé Obverse.
Pour ce cinquième disque, Trentemøller a décidé de voir les choses en grand. Le musicien de Copenhague affirme s’être beaucoup inspiré de la musique d’ascenseur ainsi que du courant German Kosmische/Motorik qui baignent ce Obverse résolument aventureux. Le résultat final s’avère plutôt réussi avec notamment l’introduction nommée « Cold Comfort » conviant la légende Rachel Goswell de Slowdive au chant qui nous hypnotise comme jamais mais encore « In The Garden » avec la participation de Lina Tullgren au chant et à la guitare avec son ambiance qui rappelle Interpol. D’autres voix féminines sont à souligner comme celle de Lisbet Fritze sur le dramatique « Blue September » et « One Last Kiss To Remember » ainsi que jennylee de Warpaint sur l’hymne indie futuriste « Try A Little » rappelant quelque peu Joy Division.
Pour le reste, Trentemøller sait nous emporter de la plus belle des manières. C’est à coup de synthés vertigineux et de rythmes répétitifs et hypnotiques que le danois nous entraîne avec les ambitieux et pulsatifs « Church Of Trees » et « Foggy Figures ». Obverse semble plus inspiré que jamais lorsque des titres à l’image de « Trnt » et de « Sleeper » montrant que les influences motorik lui vont plutôt à merveille et ce jusqu’à la conclusion glorieuse nommée « Giants ». Une fois de plus, Trentemøller gravit les échelons pour devenir un des actes électroniques les plus en vogue.
Note: 8/10