Isaac Delusion – uplifters

En l’espace de deux albums et d’une poignée d’EPs, Isaac Delusion s’est imposé en matière de dream-pop électronique à l’Hexagone. On les avait laissé avec un second opus Rust & Gold (chroniqué ici) rêveur et intense totalement à l’image de leur musique toujours aussi inventive. Deux années plus tard, le groupe mené par Loïc Fleury et Jules Paco rempile avec un troisième opus nommé uplifters.

Marchant sur les pas de son prédécesseur, c’est avec plaisir que l’on retrouve tous les ingrédients ayant fait la recette du succès d’Isaac Delusion. On retrouve la voix haute perchée de Loïc Fleury reconnaissable entre mille et ses arrangements oniriques qui l’accompagnent avec brio dès le titre d’ouverture nommée « fancy » mais également sur  les rythmiques entraînantes de « disorder », « people you know » et « magicalove ».

Avec leur électro-pop voyageuse et immersive, ce trip musical auquel nous embarque Isaac Delusion se veut résolument mémorable tout en nous réservant quelques surprises. Au milieu de vibrations positives de « it hurts » mais également « basement leisure », on retrouve un brin de nostalgie peu familier avec le planant « pas l’habitude » où la voix de Loïc Fleury surprend son auditoire en chantant d’une voix un brin plus grave mais également avec le breakbeat samplé et hypnotique de l’entêtant « together ». La dernière surprise en taille se trouve à la toute fin de ce uplifters où le groupe se lance dans un exercice de style totalement novateur de leur part avec la reprise acidulée d’Eddy Mitchell nommée « couleur menthe à l’eau » où l’on croirait entendre du Pépite par moments.

Avec ce troisième album, Isaac Delusion enchaîne un sans-faute. Faisant l’écart entre l’optimisme et la mélancolie, le voyage musical du groupe reste toujours aussi envoûtant où les arrangements solaires continuent de briller se mille feux.

Note: 8.5/10