En l’espace de deux EPs, Iñigo Montoya a su se faire un nom sur la scène pop hexagonale cette décennie. On les avait laissé avec un second EP faisant parler leur imagination débordante et nul doute que le quatuor parisien (rejoint par le batteur Louis Delorme ayant joué aux côtés d’Air et le bassiste David Baudart de Burning Peacocks) ira encore plus loin avec leur successeur sobrement intitulé InigEP03.
Avec ses cinq nouveaux morceaux, Iñigo Montoya délaisse gentiment les rythmiques hypnotiques et les mélodies pop psychédéliques juvéniles pour un renouveau musical détonnant. C’est à travers les premières notes de « Archipel » que le quatuor mené par Pierre Plantin compte nous surprendre en nous menant des contrées arides et fatalistes. Le virage est amorcé avec le déjanté et agressif « MDTG » où le groupe tout en critiquant la société de consommation vacille entre rap-punk ironique et pop française vengeresse tout comme sur « Gymnasium » et « Castration ». Il manquera plus qu’un « À moi la vengeance » dont les influences electro ambient à la Nicolas Jaar se font ressentir. Libre à vous d’adhérer à ce virage musical d’Iñigo Montoya qui annonce quelque chose d’énorme pour leur premier album à paraître l’an prochain.
Note: 7/10