Il fut un temps où Midlake s’est fait un nom sur la scène prog-folk américaine. Il faut dire que le groupe n’avait pas donné signe de vie après leur quatrième album Antiphon en 2013. Et non, l’album du supergroupe BNQT (chroniqué ici) ne compte pas. Tandis que l’avenir du groupe texan est encore incertain, Eric Pulido a décidé de se lancer en solo sous le pseudonyme EB The Younger avec un premier album nommé To Each His Own.
Sans réelle surprise, Eric Pulido s’aventure vers des terrains inconnus. To Each His Own semble s’être inspiré de ses aventures avec le supergroupe BNQT tant ce premier album sent la pop solaire et enjouée à plein nez. Il suffit d’écouter les premières notes de « Used To Be » et de « Down And Out » où l’on sent les influences de The War On Drugs avec ces sonorités gentiment 80’s pour se rendre compte du talent infaillible du bonhomme de Midlake tout comme sur les mélodies libératrices de « When The Time Comes » et « On An Island ».
Que ce soit sur l’exotique « CLP » ou sur la splendide ballade au piano nommée « Don’t Forget Me », le personnage d’EB The Younger brille de mille feux. Avec son interprétation qui a de quoi rappeler Father John Misty sur certains moments, To Each His Own possède de l’élégance digne des années 1970 où The Wings, Jackson Browne ou bien même Fleetwood Mac lorsque l’on écoute des sublimes trouvailles à l’image de « Monterey » jusqu’à la conclusion nommée « A Matter Of Time » nous emmenant très loin. Avec ce premier album solo, le frontman de Midlake se libère définitivement des compositions cérébrales pour une musique atmosphérique et envoûtante.
Note: 8/10