Il s’en est passé des choses pour Tindersticks et depuis leur somptueux dernier album The Waiting Room en début 2016 (chroniqué ici). L’indétrônable groupe britannique mené par Stuart A. Staples aime mettre en image sa musique toujours aussi romanesque, à un tel point que les membres du groupe furent appelés pour des projets extra-musicaux. En cette fin d’année, ils préparent leur grand retour avec le majestueux No Treasure But Hope.
Une fois de plus, Tindersticks continue de nous surprendre et ce treizième album studio n’en fait pas légion. Tout au long de ces dix compositions, on sent une véritable ambiance libératrice sur No Treasure But Hope qui débute par un majestueux « For The Beauty » avec ses notes de piano qui nous procurent des frissons tandis que l’interprétation de Stuart A. Staples se fait plus posée que d’habitude. Vous l’aurez compris, le groupe britannique se fait plus apaisé et libérateur et bon Dieu que ça promet.
Cette atmosphère si harmonieuse et aérienne se poursuit avec le plus enjoué « The Amputees » ainsi que des arrangements orchestraux sur mesure qui habillent des morceaux aux ambiances feutrées tels que le tragique « Trees Fall » qui contraste au plus solaire « Pinky In The Daylight ». Tantôt lumineux tantôt obscur, No Treasure But Hope est caractérisé par ce cocon musical si réconfortant digne d’autres perles comme le suave « Carousel » et « This Old Mans Gait » et le plus contemplatif « Take Care In Your Dreams » ainsi que les arrangements d’une classe folle de « See My Girls » mené au piano et aux cordes frémissantes.
On est submergé par tant de beauté et de sérénité avec ce No Treasure But Hope qui contient également des précieux « Tough Love » ou la poignante conclusion. Tindersticks se surpasse et signe un des disques les plus majeurs non seulement de leur discographie mais également de cette fin d’année qui ne demande que douceur et volupté. Intense et passionnant du début à la fin.
Note: 10/10