Burial – Tunes 2011 to 2019

Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, Burial a marqué la musique électronique des années 2000. Le mystérieux producteur britannique avait débarqué en 2006 avec un premier opus déjà incontournable et avait imposé sa marque entre dubstep, UK Garage et ambient. Cette décennie, il avait publié une poignée d’EPs afin de ne pas perdre contact avec sa fanbase. Pour marquer le coup, il propose une double compilation sobrement intitulée Tunes 2011 to 2019.

L’anthologie de Burial se résume à 17 morceaux pour seulement 2h30 de musique mais a de quoi se familiariser avec son univers musical qui aura laissé une marque. Dès lors, on navigue dans des contrées ambient des plus inquiétants avec « State Forest », « Beachfires » ou bien même avec le plus sombre « Young Death » mais aussi les allures post-dubstep comme « Subtemple » qui auront été la source d’inspiration pour James Blake ou SBTRKT.

À coup de samples de voix vaporeux, infrabasses inquiétantes et rythmes allant crescendo et decrescendo, il n’y a aucun doute: Tunes 2011 to 2019 nous plonge dans le cerveau inventif de Burial. Fourmillant de bonnes idées comme les influences garage efficaces de « Claustro », « Kindred » ou encore de l’excellente conclusion cinématographique « NYC », le britannique nous rappelle à chaque fois sa patte bien importante sur la musique électronique actuelle.

Entre les spatiaux « Truant » ayant de quoi faire penser à du King Tubby par moments ou « Rough Sleeper » ainsi que les plus terre-à-terre « Rival Dealer » et « Ashtray Wasp », cette compilation regroupe tout le savoir-faire indélébile du britannique qui n’a pas eu besoin d’énième disque pour faire parler de son génie. Hâte de savoir ce que Burial nous réserve pour la prochaine décennie à venir.

Note: 9.5/10