Parce qu’il n’y a pas que Martin Frawley de chez Twerps qui se lance en solo, il y a également Julia McFarlane qui avait son mot à dire cette année. Pour ceux qui s’en souviennent, elle fut la guitariste du groupe et comme son ancien acolyte, la native de Melbourne a quitté le naufrage en proposant son premier album sous le nom de J McFarlane’s Reality Guest.
Et un autre point à souligner, c’est que l’ex-Twerps s’éloigne de la jangle-pop qui a fait la renommée du groupe australien. Ici, J McFarlane’s Reality Guest s’aventure vers des contrées art-pop et proto-pop avec une dose de post-punk digne de Kleenex, Oh-Ok ou encore de Confetti. Il n’y a qu’à juger l’introduction instrumentale bien incongrue nommée « Human Tissue Act » avant que la voix de l’Australienne ne prenne le dessus sur les arrangements DIY de « What Has He Bought » et de « Do You Like What I’m Sayin’ ? ».
Avec une production technique et des compositions inventives mais joueuses, TA DA s’avère être une prise de risque menée avec précaution. Lorsque des titres à l’image de « Alien Ceremony » et de « My Enemy » surgissent, J McFarlane’s Reality Guest établit une frontière entre l’accessible et l’expérimental. Le contraste est bien défini jusqu’à la fin du disque avec « Heartburn » et « Where Are You My Love » qui ont de quoi rappeler Tamsen Hopkinson dans sa démarche. Un premier album passé malheureusement inaperçu cette année mais qui vaut largement le détour de la part de l’ex-guitariste de Twerps.
Note: 8/10