À cause de ses innombrables sorties cette année, j’ai failli passer à côté du retour de Lady Lamb. Et c’est dire pourtant à quel point j’attendais impatiemment son retour depuis maintenant quatre ans après son remarquable album After (chroniqué ici). J’ai aussi appris qu’il ne fallait plus que l’on prenne en compte son surnom The Beekeeper sur son nouvel album intitulé Even In The Tremor.
Pour ce troisième disque, Lady Lamb nous explique ces quatre longues années d’absence. Tout ceci est dû à une période de crise existentielle agrémentée de tourments anxiogènes qui ont dilué son énergie au quotidien. Elle arrive à adresser ses problèmes en musique avec des morceaux résolument indie folk/alt-country comme l’introduction nommée « Little Flaws » et même plus loin avec « Untitled Soul » ainsi que « Strange Maneuvers ».
Even In The Tremor se révèle à nous au fil des écoutes et montre une Lady Lamb à l’interprétation sobre et bouleversante en train de chasser les vilains nuages qui la pourchassent. Que ce soit sur les sentimentaux et aventureux « Deep Love », « Without A Name » ou bien même « Prayer of Love », Aly Spaltro de son vrai nom peut redoubler d’ambition de temps à autre avec l’ascenseur émotionnel de « July Was Mundane » et les moments plus électriques avec le bien-nommé « On My Violence ».
Définitivement homogène jusqu’aux dernières notes du touchant « Emily », Lady Lamb tire un trait sur ses années difficiles en musique. Avec Even In The Tremor, la musicienne de Brooklyn privilégie les émotions afin de passionner son auditeur un peu plus.
Note: 8.5/10