Pour les amateurs de math-rock noisy, Lungbutter est fait pour vous. Il s’agit d’un trio montréalais récemment signé sur le prestigieux label Constellation Records qui nous offre un condensé de rage et d’efficacité comme l’atteste leur premier album intitulé Honey.
Il suffit de onze morceaux bien denses et compacts pour que Ky Brooks (chant), Joni Sadler (batterie) et Kaity Zozula (guitare) mettent le turbo. Et c’est avec des titres implacables et gentiment noisy qu’ils comptent se faire respecter tels que « Solar » mais également « Vile » et « Bravo » résolument abrasifs et rentre-dedans. Entre le chant nerveux de Ky Brooks, les riffs acérés et monstrueux de Kaity Zozula et les martèlements de batterie, il n’y a qu’un pas et Lungbutter réussit à le franchir.
Et ce n’est que le début car le trio montréalais est là pour en découdre. Impossible de ne pas taper du pied sur les morceaux noisy et explosifs à l’image de « Flat White » mais également de « Henry Darger » et « Intrinsic » qui résume la quintessence de Lungbutter. Honey monte la puissance de fil en aiguille tout au long de l’album avec « Maryland », « Curtain » ainsi que le final en apothéose nommé « Veneer » qui viennent nous achever comme il se doit. Entre noise-punk et math-rock, le groupe de Montréal met la barre plutôt haute pour un premier album complètement authentique.
Note: 8.5/10