Shunkan avait fait ses premières preuves avec son premier album nommé The Pink Noise en 2015. Le quatuor de Los Angeles mené par la charismatique chanteuse Marika Sakimoto n’a peut-être pas rencontré le succès escompté mais cela n’empêche pas d’être une sacrée révélation made in L.A.. Quatre ans plus tard, les voici de retour avec leur successeur nommé Cumberland Falls.
Débutant de façon doux avec le mélancolique « I’m Not Cool » où Marika Sakimoto raconte comment son agresseur a bien profité d’elle après toutes ces années, elle revient avec une sacrée vengeance dans la peau. Pour ce faire, Shunkan incorpore des éléments shoegaze, jangle-pop et power-pop sur des compositions plutôt efficaces comme « Smokey Robinson » qui n’est pas un hommage au légendaire chanteur de soul (quoique, on aurait bien aimé) mais encore comme « Chemtrails » et « The Ritual ».
La californienne est animée par une rage et une envie d’en découdre à un tel point ça nous refourgue de sacrés frissons. En ressassant ses moments de solitude et de paranoïa comme sur « Mornings In The Afterlife », « Rip » et « Honey », la chanteuse et guitariste cicatrise comme elle peut ses bribes du passé qui l’ont brisé à jamais. Et plus on avance sur Cumberland Falls, plus l’envie de chasser les vilains démons paraît évident sur « Little Hell » et « Bloody Winter ». Pour ce second opus, Shunkan exorcise tous ses vieux démons à travers des morceaux passionnants et empreints d’une nostalgie équivoque.
Note: 8/10