Pet Shop Boys – Hotspot

Lentement mais sûrement, Pet Shop Boys rentre dans leur quatrième décennie. En moins de quarante ans, le légendaire duo de synthpop londonien continue d’en découdre pour notre plus grand plaisir. Trois ans et demi après leur Super, Neil Tennant et Chris Lowe récidivent avec un quatorzième album intitulé Hotspot.

Une fois de plus, Pet Shop Boys nous embarque sur le dancefloor avec leur musique qui ne prend jamais une ride. L’efficacité est immédiate lors de l’écoute des titres comme « Will-o-the-wisp » en guise d’introduction mais également « Happy people », « I Don’t Wanna » et l’hymne anti-Brexit par excellence qu’est « Dreamland » qui convie Olly Alexander de Years & Years pour le choc des générations un brin kitsch mais implacable de bout en bout.

Plus aventureux que les albums précédents, Pet Shop Boys n’hésite pas à privilégier les reverbs et les superpositions dans le chant ainsi que les crescendos couplet-refrain. Le résultat est palpable sur les influences disco complètement assumées sur « Monkey Business » ou encore d’autres plus dream-pop avec l’enivrant « Burning The Heather » où l’on entend la guitare de Bernard Butler afin de nous emmener vers la stratosphère.

Quoi qu’il en soit, Pet Shop Boys possède toujours autant la grâce et assume son côté kitsch jusqu’au bout. La conclusion intitulée « Wedding In Berlin » qui sample la fameuse marche nuptiale sur des allures house faussement surannés célèbre le mariage gay est à l’image de l’univers chic et choc du légendaire duo chic et choc londonien et renferme ce Hotspot qui tient la route malgré quelques moments d’errance.

Note: 7.5/10