Il y a moins d’un an et demi, JB Dunckel était sorti des sentiers battus pour nous proposer son dernier album solo nommé H+ (chroniqué ici). Il était annoncé que le groupe Air allait s’émanciper chacun de leur côté en solo. Cette année, il s’agit de l’autre moitié du duo Nicolas Godin à dégainer avec son disque intitulé Concrete and Glass.
Contrairement à ce que laissait présager la pochette du disque, Nicolas Godin ne nous emmène pas sur les contrées paradisiaques mais dans l’au-delà. Avec Concrete and Glass, sa synthpop stellaire vise juste que ce soit sur les ballades vocodées et cosmiques du morceau-titre introductif ou sur « What Makes Me Think About You » et « The Border » où l’ère Moon Safari n’est pas si lointain que ça.
Entre arrangements baroques dignes de Gainsbourg et funk spatial digne des années 1970, Nicolas Godin signe une symphonie nocturne et sensuelle où les invités ont également leur mot à dire. On peut citer les divines Kate NV et Kadhja Bonet qui illuminent les voies galactiques de « Back To Your Heart » et de « We Forgot Love » respectivement. Les hommes sont aussi de la partie avec le sulfureux Kirin J Callinan qui s’assagit sur « Time On My Hands », la sensation Cola Boyy qui pose sa voix d’hélium sur « The Foundation » ainsi qu’Alexis Taylor qui nous caresse dans le sens du poil avec « Catch Yourself Falling ».
Tour à tour ludique (« Turn Right, Turn Left ») ou jazzy (« Cité Radieuse »), la musique de Nicolas Godin s’étend au-delà de la voie lactée et ce Concrete and Glass ne dérogera pas à la règle. La moitié d’Air reste égal à lui-même dans sa fusée afin de toucher de nouvelles galaxies.
Note: 8.5/10