Gengahr – Sanctuary

Après un premier album sensationnel en 2015 nommé A Dream Outside (chroniqué ici), Gengahr est bien parti pour être un grand groupe indie rock. Le quatuor londonien a frappé là où on ne l’attendait pas vraiment avec leur successeur nommé Where Wilderness Grows il y a deux ans de cela (chroniqué ici). Cette année, la bande à Felix Bushe continue de nous étonner avec leur successeur nommé Sanctuary.

Pour faire court, ceux qui s’attendent à ce que Gengahr revienne aux sources de leur premier album seront un brin déçus. Les londoniens continuent de se réinventer à travers des morceaux éthérés comme l’introduction nommée « Everything & More » aux nappes synthétiques implacables mais aussi le plus efficace « Atlas Please » qui suit. Félix Bushe sonne plus revigoré qu’auparavant et cela s’entend avec sa voix si caractéristique sur le très dansant « Heavenly Maybe » et sur « You’re No Fun ».

En bref, c’est un nouveau Gengahr qui s’offre à nous. Un Gengahr dont on a vu le virage amorcé sur Where Wilderness Grows mais qui n’abandonne pas pour autant le charme d’antan comme le prouve des morceaux à la puissance mélodique comme « Never A Low » et le plus mélancolique « Icarus » avant de partir vers de nouveaux horizons avec les accents R&B de « Soaking In Formula » et japanisantes de « Anime ».

Pour la faire court, Gengahr évolue avec Sanctuary. Et même si l’on ne retrouve que rarement la spontanéité des débuts, personne ne pourra nier que les londoniens atteignent un nouveau statut avec leur melting-pot musical si rafraîchissant.

Note: 8/10