On avait laissé Antibalas en 2017 avec leur emblématique album nommé Where The Gods Are In Peace (chroniqué ici). Le collectif afrobeat de Brooklyn avait encore son mot à dire et cette année, ils se lancent dans un nouveau concept musical avec leur nouveau disque intitulé Fu Chronicles.
Ici, Antibalas repousse les limites de leur création. On est en droit de penser au Wu-Tang Clan en raison du titre de l’album. Mais le collectif mené par Duke Amayo se veut être un hommage aux arts martiaux en raison du passé de ce dernier et cette volonté de lier cette culture à leur afrobeat fiévreux et irrésistible. Résultat des courses, nous avons affaire à six grands morceaux longs mais entraînants.
Le groupe de 12 musiciens continue de donner ses lettres de noblesse à leur plus grande influence musicale en général avec des titres spirituels tels que l’introduction de huit minutes intitulée « Amenawon » où l’on est hypnotisé par les cuivres chaleureux et le chant chamanique du percussionniste Duke Amayo. On peut également citer « Lai Lai » et « Fight am Finish » où la rencontre entre le kung-fu et l’afrobeat donne un résultat explosif et ce jusqu’aux derniers titres tels que « Koto » et « Fist of Flowers » qui viendront clôturer cette cérémonie si spéciale qu’est Fu Chronicles. Antibalas reste original en la matière et remporte la ceinture noire dans ce genre.
Note: 8/10