Octave Noire avait marqué plus d’un avec son premier album nommé Néon (chroniqué ici) il y a trois années de cela maintenant. Suite à cela, Patrick Moriceau est devenu le nouvel espoir de la chanson française teintée d’électronique et a remporté tous les suffrages. Cette année, il présente son successeur intitulé Monolithe.
Après une introduction instrumentale des plus inquiétantes, Octave Noire sort les grands moyens avec son univers musical des plus immersifs avec les compositions cérébrales de « Los Angeles » qui suit mais également « Le Soleil et les Hommes » et « L’avalanche » où l’on note une noirceur mais moins sporadique que son prédécesseur.
Toujours à la croisée de Sébastien Tellier et de Serge Gainsbourg en termes d’approche musicale, Octave Noire reste fidèle à lui-même lorsqu’il s’agit de nous embarquer dans un univers parallèle toujours aussi poétique. Sur Monolithe, il n’hésite pas à tirer la carte des collaborations. Et ce n’est pas pour rien qu’il a fait appel à Dominique A sur le poétique « J’ai choisi » ainsi qu’au rappeur ARM sur « Monolithe humain » aux rythmiques à la fois percutantes et lancinantes et Mesparrow sur le plus minimaliste et hypnotique « Parce que je suis », le résultat fait mouche à chaque fois.
L’occasion est également venue pour Patrick Moriceau de sortir de sa zone de confort notamment sur la conclusion bien expérimentale nommée « Sous Blister » aux sonorités dignes d’Ed Banger voire de Gesaffelstein où l’on se laisse porter par les textures pulsatives. Avec Monolithe, Octave Noire privilégie des sensations beaucoup plus cérébrales pour nous impressionner et c’est chose faite avec ce second disque attendu au tournant.
Note: 8/10