Gladie – Safe Sins

L’année dernière, la scène indie rock de Philadelphie était quelque peu orpheline. On avait appris qu’un des groupes phares nommé Cayetana a décidé de se séparer après une carrière courte mais fructueuse. Ceci dit, Augusta Koch, membre du défunt groupe, ressuscite son ancien projet musical qu’est Gladie, composé des membres de The Three Men Cannon. Après un premier EP (chroniqué ici), l’heure est venue pour le long-format avec Safe Sins.

Reprenant la trajectoire qu’ils ont tracé avec Everyone Is Talking But You, Gladie débute la cérémonie par une prière solennelle avec « Pray » où Augusta Koch chante de façon détachée: « I close my eyes, pretend to pray that this shame would just fuck off today ». Suite à cela, le superduo continue de tirer un trait sur des années difficiles en ressassant les mauvaises expériences diverses avec « When You Leave The Sun », « twenty twenty » ou encore « Even At Your Easel » aux textes sur l’acceptation de soi, les regrets et les autres pertes qui font écho à leurs vies respectives.

Pour ce faire, Gladie élargit quelque peu son spectre musical en convoquant autant les influences de Cayetana que de ceux de Three Men Cannon. On peut très lorgner vers des sonorités électroniques jusqu’à des infusions jangle-pop et power-pop avec bien évidemment ce côté emo actuel qui ne leur quitte jamais sur « A Pace Far Different », « Cosmic Joke » ou bien encore sur « Overlooking The Lake ». Safe Sins est un sublime cocktail musical où Augusta Koch balaie d’un revers de la main et des mélodies accessibles et attachantes tout ce qui l’a pu brimer dans sa vie avec le final glorieux nommé « Choose » où elle choisit de renaître pour mieux briller.

Note: 8/10