En ces temps durs, on se dit souvent que la musique est un refuge. Et hasard ou coïncidence, le sujet de ce papier concerne le retour de Refuge. Pour ceux qui le connaissent un peu, il s’agit du projet de Florian Bertonnier, ex-candidat du télécrochet de La Nouvelle Star, qui officie également sous le pseudonyme Thx4Crying à venir. Mais pour le moment, on s’intéresse à Refuge et son second album nommé Hunger posant avec un sari sur la pochette.
A travers ces neuf morceaux, Refuge montre sa détermination et sa rage de vivre comme n’importe qui. Et il l’illustre avec brio que ce soit sur l’introduction nommée « Nawal » qui plante le décor mais encore avec « Body » et « 2K16 » prônant le mélange des genres à coup de sonorités vaporeuses en tous genres. On décèle un grand intérêt envers la culture indienne qui s’intègre soigneusement notamment sur la pièce maîtresse qu’est « Silsila Yet Chahat Ka » qui est notable pour ses harmonies qui nous illuminent au plus haut point.
Entre sonorités indiennes, electronica aventureuse et pop romanesque, Refuge ne recule devant rien. Avec d’autres plages immersives telles que « Lion’s Tear » avec sa partie instrumentale nous prenant aux tripes mais également le pulsatif « Don’t Say A Word » nous incitant à se retrouver « à travers tes cernes, tes larmes, ton sourire », à se ressaisir et à vivre de nouveau. Hunger sonne comme un renouveau à travers ses rythmes secs et ses sonorités universelles où l’artiste libère sa sensibilité hors normes sur « The World Outside » et « Lava » afin de laisser place à la détermination.
Note: 8/10