Roseland – To Save What Is Left

À la rentrée dernière, nous avons succombé au charme du premier album de Génial au Japon nommé Imanust (chroniqué ici). Il faut dire que le duo féminin bordelais issu du Collectif du Fen’ec est sacrément doué. Et pourtant la moitié du duo nommé Emeline Marceau possède un side-project qui vaut également le détour. Il s’agit de Roseland qui présente son premier album nommé To Save What Is Left.

Comme il faut s’y attendre, Roseland est à mille lieues de l’électro-pop ensoleillée et voyageuse de Génial au Japon. Voici sa face obscure et torturée mais ô combien travaillée avec des titres ténébreux à l’image de « Old » qui ouvre le bal mais également de « Rev » et de « Those Fairytales » qui sont remarquables pour ce côté viscéral qui domine tout du long.

Entre la voix plus hargneuse que dans le passé et les mélodies beaucoup plus stridents riches en guitares entêtantes, synthés granuleux et de boîtes à rythme autoritaires sur des morceaux plus oppressants comme « Christmas » ainsi que « Too Long » et « Faster Than You », il n’y a qu’un pas et Roseland sait le franchir comme il se doit. En dévoilant son intimité qui ne fait pas beau à voir, la musicienne de Pyramid Kiwi parvient à nous faire rentrer dans le côté obscur et on n’arrivera pas à s’échapper. Pas même sur la conclusion en français nommée « Tu n’arrêtes pas » avec une montée en puissance des plus haletantes avant l’ultime explosion finale sonnant comme un véritable catharsis. Avec Roseland, Emeline Marceau prouve qu’elle a plus d’une corde musicale à son arc.

Note: 8/10