Souvenez-vous lorsque nous avions mis en lumière le nouveau projet musical de Richard Russell qu’est Everything Is Recorded (chroniqué ici). Le patron du label XL Recordings a trouvé un moyen de s’exprimer en musique personnellement avec un album détonnant où la fusion des genres se rencontrent. C’est sans surprise qu’il remet le couvert avec son successeur nommé Friday Forever.
Comme pour le premier volet, Richard Russell peut avoir le privilège de sortir son carnet d’adresses le plus prestigieux. Sauf qu’il ne faudra pas compter sur l’aide de Sampha, Syd, Wiki ou encore d’Ibeyi mais plus pour des invités plus méconnus mais fort talentueux. A travers des compositions noyés entre R&B alternatif, neo soul, hip-hop et soupçons jazz et de groove venu d’ailleurs comme « The Night » conviant Maria Somerville ainsi que le londonien Berwyn que l’on retrouvera plus tard comme sur « Walk Alone » et « Burnt Toast » en collaboration avec A.K. Paul, la fusion des genres est à son paroxysme.
Hormis les gros noms que sont le flow infectieux de Flohio sur « I Don’t Want This Feeling To Stop » ou celui du mastodonte Ghostface Killah du Wu-Tang Clan sur le plus sombre « Caviar », les autres invités arrivent à s’insérer dans l’univers musical de Richard Russell. On peut citer Infinite Coles et Aitch qui alimentent à merveille ce « Patients (Fucking Up A Friday) » soulful tout comme Maria Somerville et James Massiah sur « That Sky » beaucoup plus jazzy avant qu’A.K. Paul nous enivre avec « Dream I Never Had ». Tout ce melting-pot se retrouve dans un Friday Forever résolument orienté plus urbain et plus nocturne n’enlevant en rien l’esthétique de ce projet qu’est Everything Is Recorded.
Note: 7.5/10