A ce stade, présenter Mark Lanegan s’avère complètement inutile. On dira juste que l’ex-leader de Screaming Trees n’avait pas publié depuis son disque collaboratif avec Duke Garwood il y a deux années de cela (chroniqué ici) mais toujours est-il qu’il rentre de plus en plus dans la légende. Pour confirmer ce statut, il revient non seulement avec une autobiographie mais aussi avec un nouveau disque solo nommé Straight Songs Of Sorrow.
Il faudra s’attendre à un disque également personnel et autobiographique où l’on replonge dans l’enfer des années 1990 selon les propres dires de Mark Lanegan. Avec l’aide de son producteur fétiche Alain Johannes, l’ex-Screaming Trees nous raconte sa vie riche remplie de rencontres, de pertes d’êtres chers ou encore d’addictions, d’amour, de haine, de douceur ou de violence. C’est avec des morceaux aux influences diverses allant des sonorités électroniques sur l’introduction nommée « I Wouldn’t Want To Say » générée par l’Organelle tout comme sur « Internal Hourglass Discussion » et la ballade synthétique qu’est « This Game of Love » aux moments quasi-folk telles que « Apples From A Tree » et « Hanging On (For DRC) » qui n’en manquent de nous faire verser une larmichette.
Tout au long de ce Straight Songs Of Sorrow, on navigue vers les différents souvenirs de Mark Lanegan, que ce soit sur « Ketamine » et « Bleed All Over » où il ressasse de façon solennelle ses années de dépendance ou sur « Stockholm City of Blues » et « Skeleton Key » avec ce texte si cinglant: « Ugly, I’m so very ugly/I’m ugly, inside and out, there’s no denyin’ /Love me, why would you ever love me? ». Avec cette ribambelle d’invités (Shelley Brien, Greg Dulli, Soulsavers, Mark Morton…), l’américain continue de nous bouleverser avec des moments hypnotiques et épiques tels que « Churchbells, Ghosts », « Daylight In The Nocturnal House » ou bien encore « Ballad of the Dying Rover » faisant de ce nouveau disque idéal pour connaître un peu plus le génie torturé de Mark Lanegan auquel on est habitué depuis un bon bout de temps.
Note: 8/10