LAKE – Roundelay

Cette année, LAKE fête ses quinze années d’existence. Durant ce laps de temps, le trio indie pop de Washington composé d’Ashley Eriksson, Eli Moore et d’Andrew Dorsett a publié une ribambelle de disques mémorables qui est malheureusement passé inaperçue malgré sa très grande qualité. Cette année, ils en sont à leur neuvième album et il se nomme Roundelay.

Très vite, les mélomanes de musique iront se mordre les doigts car ils risquent de passer à côté d’un très beau disque. Pour les autres, on appréciera intégralement l’univers musical aussi bien inventif qu’envoûtant de LAKE qui s’étend sur onze nouvelles compositions. Imaginez Stereolab qui s’aventure dans des terrains indie pop avec un soupçon de psychédélisme et d’avant-gardisme et bien vous obtiendrez de sublimes pièces telles que « She Plays One Chord » qui vaut son pesant d’or avec ses cordes jazzy et ses synthés en cascade tout comme « Resolution » et « Bubble » des plus aériens.

On sait de suite que Roundelay sera un disque d’exception en raison de la versatilité de LAKE. Quoi de mieux qu’un trio qui étonne son auditoire pour son lot d’arrangements si bien parsemés avec entre autres les cuivres, vocoders et une ligne de basse trépidante sur le divertissant « Forgiveness » ? Sans oublier des morceaux plus poétiques tels que « Don’t Pray For Me », « Without It » et « Talons & Feathers » rappelant la douceur de la jangle-pop ou du soft-rock des années 1970 prouvant que le trio de Washington possède plus d’un tour à son arc.

Mentionnons également les derniers titres que sont « Tell Me What Is True Love » et « Cup Sludge » qui recapturent l’ambiance magique de ce Roundelay et faisant de ce LAKE un trio d’exception. Ce neuvième album sera à la portée de chaque oreille aventureuse avec cette indie-pop sophistiquée mais ô combien imaginative.

Note: 9/10