Buscabulla avait effectué une entrée fracassante en 2014 avec leur premier EP qui contenait entre autres un de mes titres préférés qu’était « Sono ». Suite à cela, le duo portoricain composé de Raquel Berríos et de Luis Alfredo Del Valle s’est fait de plus en plus rare car un autre EP paru en 2017 a paru et puis s’en vont. Avant de revenir cette année avec leur premier album tant attendu nommé Regresa. Et très vite, on comprendra mieux les raisons de leur absence.
Tout au long de ce Regresa, on comprend pourquoi Buscabulla n’avait pas réellement donné signe de vie durant toutes ces années. Le duo défie leur rage, colère et désespoir suite à cette petite et récente traversée du désert qu’ils ont vécu avec des titres pop lo-fi aux rythmes latins si chaleureux comme « Vàmono » où Raquel Berríos dresse cet avertissement suivant: “If you play with fire you will get burned/You will see that the day will come/I warned you”. Inspiré par le désastre de l’Ouragan María en 2017 qui a tout dévasté sur son passage, le duo portoricain fait traduire son désespoir de façon poétique sur « El Aprieto » ou encore sur « Club Tú y Yo » et « Mío » qui auront de quoi nous laisser ébahis.
Bien évidemment, Regresa est également rempli de moments plus enjoués. On citera le single « NTE » toujours aussi infectieux avec son groove si funky ou bien encore « Nydia » qui a de quoi rappeler l’inventivité de Toro Y Moi sur son dernier album montrant que Buscabulla sait faire revenir l’espoir quoi qu’il advienne. Ce premier album qui compte également la participation de Helado Negro et de Patrick Wimberley, ex-Chairlift, à la production est un sublime manifeste qui se traduit avec « Manda Fuego » et « No Sabemos » où le duo portoricain nous offre un sublime plaidoyer envers les éventuels dangers nous entourant.
Note: 9/10