A ce stade, il n’est plus nécessaire de représenter Son Little et tout ce qu’il a pu publier durant toutes ces années. A l’automne dernier, il avait fait la surprise de revenir en douceur avec un mini-EP nommé Invisible (chroniqué ici) contenant le toujours aussi irrésistible « Hey Rose » annonçant son grand retour pour cette année. Le voici de retour avec son troisième disque Aloha.
Avec l’aide de notre Renaud Létang national, l’auteur-compositeur-interprète originaire californien vient adoucir notre quotidien avec sa neo-soul chaleureuse et scintillante. Plus minimaliste que jamais, Son Little, qui a perdu ses maquettes, a décidé de repartir à zéro et continue de nous éblouir avec son talent de poète confirmé sur des moments euphoriques comme « mahalia » et « belladonna » ou « that’s the way » et « don’t wait up ».
Aaron Livingstone, de son vrai nom, continue de nous impressionner par son interprétation toujours aussi touchante et ses arrangements sublimes à coup de rhythm’n’blues fiévreux, de soul chaleureuse et de funk irrésistible et dépoussiéré. Ce n’est pas pour rien qu’Aloha est rempli de joyaux bruts de décoffrage tels que « bbbaby », « suffer » ou bien même « 3rd eye weeping » où les influences soul et funk nous invitent à lâcher prise le moment venu. Tout au long de ce troisième disque qui contient également « o clever one » et le final si touchant qu’est « after all (i must be wrong) », Son Little vient confirmer son statut de soulman des temps modernes. Tantôt mélancolique tantôt joyeux, il ne perd jamais en inspiration avec ces morceaux intemporels et clairs-obscurs.
Note: 8/10