Le confinement a parfois du bon quoi qu’on en pense. Au plan musical, tandis que d’autres artistes et groupes se voyaient contraints de reporter leurs sorties d’albums et leurs tournées, certains ont eu l’idée d’avancer leurs sorties d’albums pour l’amour de ses fans comme Fiona Apple et Laura Marling. Et d’autres ont tout simplement la bonne idée de revenir avec un album surprise comme Jeff Rosenstock avec No Dream.
Le musicien pop-punk new-yorkais en est à son quatrième album et il a toujours la hargne. Il n’y a qu’à juger les écoutes des morceaux courts mais explosifs tels que « NO TIME » qui ouvre le bal mais encore « Scram! » et « N O D R E A M » comme principaux exemples. Avec ses riffs assassins et ses rythmiques tapageuses qui dominent des titres tels que « State Line », « Leave It In The Sun » sans oublier « The Beauty Of Breathing », Jeff Rosenstock continue à faire dans l’anti-conformisme pour notre plus grand bonheur.
Dans ce contexte où l’on est confinés chez soi, No Dream est un parfait exutoire en cette période. Jeff Rosenstock se montre plus enragé et plus foufou que jamais avec « f a m e » ou bien même « Old Crap » où il adresse des messages plus que captivants envers la communauté à coup de skate-punk bien rentre-dedans. Après d’autres tueries auditives telles que « ***BNB » et « Honeymoon Ashtray », le calme revient quelque peu avec l’audacieux « Ohio Tpke » où après un déluge électrique, la douceur finit pas reprendre le dessus sur les dernières notes. De quoi être satisfait de ce quatrième album de l’auteur le plus subversif de la scène pop-punk américaine actuelle.
Note: 8/10